Une journée à la Casa

Aujourd’hui, nous avons été invités à passer la journée entière à la Casa, sans motif particulier autre que de mieux découvrir la vie de la Casa, de rencontrer les enfants, les personnels et les bénévoles. Bref, du temps en famille, en quelque sorte, en tout cas c’est ce que nous ressentirons toute la journée !

Nous arrivons vers 11h et commençons par chercher parmi les centaines de photo accrochées aux murs celle que nous avons envoyée cet hiver : les enfants sont tout contents de constater qu'elle est bien là, dans le bureau d'accueil de la Casa !

Nous rencontrons ensuite Ines Elvira, le bras droit de Barbara. Comme toutes les autres personnes que nous croiserons pendant la journée sont épatées par les progrès et le changement d’attitude de Domitille : tout le monde la trouve plus épanouie, plus ouverte, moins timide, plus charmeuse… Il semblerait que notre petite fille était plutôt du genre timide et qu’on n’entendait pas beaucoup sa voix… tous sont ahuris de l’entendre babiller sans discontinuer toute la journée !

Très vite, Isaure nous entraîne : elle veut voir son lit ! Nous voilà partis pour la pouponnière, après avoir enfilé des blouses et assuré l’infirmière que la varicelle ne nous faisait pas peur (ils sont en pleine épidémie). Impossible finalement de retrouver le lit exact, car tout a été refait et l’organisation des lieux a beaucoup changé. Mais nous voyons les bébés, le plus jeune ayant à peine trois semaines. Isaure est très impressionnée de voir les bébés pleurer et de constater qu’on ne les prend pas tout de suite dans les bras pour les consoler. Elle n’aura de cesse d’aller chercher les puéricultrice pour qu’elles prennent les bébés qui pleuraient !

Nous retrouvons par contre celui de Domitille, que nous prenons consciencieusement en photo, pour son futur "livre de la Casa" !

Puis, nous avons la chance de pouvoir assister à la messe célébrée dans la chapelle de la Casa, avec une partie du personnel et des mamans actuellement accueillies pour leur grossesse. Un beau moment d’émotion et de recueillement. Les enfants ont du sentir l’importance de l’instant, ils n’auront jamais été aussi sages et attentifs à la messe depuis notre arrivée !

Nous sortons déjeuner en famille dans le quartier, pour ne pas déranger la Casa, et revenons pour le café, un moment bien sympathique avec l’équipe de psychologues et de bénévoles, nous passons un bon moment à discuter, pendant que Domitille fait la sieste et que les grands partent jouer avec les enfants.

Malgré la barrière de la langue, ils arrivent parfaitement à jouer : Paul se retrouve à fabriquer des bracelets en point de croix avec un groupe de 8-10 ans, très curieux de tout savoir sur lui. Ils me demandent constamment de traduire leurs questions : est-ce qu’il aime le foot ? Il est dans quelle classe ? Est-ce qu’il peut nous parler en français ? est-ce qu’il aime la piscine ? c’est quoi son animal préféré ? Et avec force geste, ils lui montrent comment s’y prendre pour faire les bracelets.

Quant à Isaure, elle avise un groupe de petits qui vont s’amuser dans le gymnase et la voilà en train de sauter partout et grimper avec eux sur les différents agrès ! Elle est toute déçue quand ils partent pour le goûter.

Nous passons la deuxième partie de l’après-midi à discuter avec Lorena des projets de la Casa. Elle nous montre les travaux qui ont été réalisés, en partie grâce aux dons des Amis de la Casa. Les chambres pour les grands dont elle nous avait montré les plans il y a maintenant 18 mois sont devenues réalité !

Nous nous installons ensuite pour regarder les projets à venir : refaire la salle à manger et l’ensemble des sanitaires : ce ne serait en effet pas du luxe ! La salle à manger est devenue trop petite et malcommode depuis que le nombre d’enfants accueillis est passé de 80 à 110. Quant aux sanitaires, ils sont effectivement d’un autre âge, les toilettes voisinant immédiatement avec les douches, et sans espace pour que les enfants se changent avec un minimum d’intimité.

Pendant que nous discutons avec Lorena, Paul est recruté – pour son plus grand bonheur – comme auxiliaire à la pouponnière, où il passera le reste de l’après-midi à donner des biberons aux nouveau-nés et à jouer avec les un peu plus grands.

Quand nous repartons enfin, il est 17h30 et nous n’avons pas vu le temps passer !