mardi 26 mai 2015

Voyage au coeur de l'or noir de Colombie...

Je veux bien entendu parler du café !

Aujourd'hui, nous avons rendez-vous pour visiter une finca de café des environs. C'est une "petite" exploitation, 60 hectares en tout, dont 40 plantés en café et le reste en bananes.



Nous sommes accueillis par une jeune femme qui va nous expliquer toutes les étapes de la fabrication du café, de l'arbuste à la tasse. Paul, comme toujours pour ce genre de visite, est tout ouïe et me demande sans arrêt de traduire.

Après nous être consciencieusement enduits de crème solaire (ça tape dur !) et de répulsif anti-bestioles en tout genre, nous partons vers la plantation. On nous montre d'abord la "pouponnière", c'est à dire l'étape de la germination. Apparemment, le café, ça prend du temps : 9 mois pour obtenir des plants susceptibles d'être transplantés.



Puis, nous découvrons la plantation en elle-même, plantée comme partout en Colombie en arabica, variété que les colombiens estiment plus noble car plus suave, dotée d'arômes plus développés et plus acide. Pour nous permettre de comparer, elle nous montre un plan de robusta, planté pour l'exemple en bordure du champ : les grains sont effectivement différents, et la variété arabica plus juteuse. Elle nous fait d'ailleurs goûter les fruits à même l'arbuste !




Ce qui est curieux, c'est qu'on trouve sur le même arbuste tous les stades de maturité des grains : du coup, il faut cueillir à la main si on veut s'assurer que seuls les grains mûrs sont ramassés. Il y a malgré tout deux périodes de "pics" : en mars-avril et en octobre-novembre.

La dame nous montre ensuite l'endroit où les cueilleurs rapportent les grains et comment on mesure la quantité ramassée pour fixer le salaire de chacun. Le grain passe alors dans une machine pour enlever la peau, et il est mis à fermenter dans une grande cuve avec de l'eau pendant une dizaine d'heure, pour le débarrasser de sa pulpe. Comme rien ne se perd, la peau et la pulpe récupérés servent ensuite de compost pour les champs de bananiers !


Les grains sont alors mis à sécher : soit dans des silos chauffés pendant une quinzaine d'heures, soit au soleil (c'est alors plus long, il faut compter 5 jours). Les enfants sont ravis de pouvoir toucher et humer les grains de cafés qui ont été mis à sécher dehors !


Une fois les grains secs, commence alors l'étape du tri, longue et fastidieuse : un premier tri est effectué à l'aide d'une machine qui, avec un tamis équipé de trous de différente taille, permet de sélectionner les grains selon leur calibre, tout en les débarrassant de leur pellicule pour ne garder plus que l'amande. Puis, on finit le tri à la main, pour enlever les poussières, débris et grains défectueux ou rongés par les vers. Le soin apporté par les producteurs à cette étape est apparemment un élément clé de la qualité finale du café, avec le fait d'avoir une cueillette manuelle.



A ce stade, une partie de la production est vendu en l'état (café vert) à des torréfacteurs qui veulent assurer eux-mêmes l'étape finale. Une petite partie est torréfiée sur place. La dame nous explique les différents degrés de torréfaction possible, précisant que les meilleurs cafés ne doivent pas être trop torréfiés, pour ne pas "tuer" leurs arômes. De même, la mouture du café doit être adaptée au mode de préparation : fine pour un expresso, plus grossière pour la cafetière à piston...



Après toutes ces explications, place aux travaux pratiques ! Nous avons droit à une dégustation comparée de plusieurs cafés... Il va falloir lui prouver que nos nez sont bien aiguisés... surtout Philippe qui lui a dit qu'il était amateur de vin et qu'il avait l'habitude des dégustations ! Parfum brut du café moulu, puis arôme du café infusé dans l'eau chaude, dégustation enfin... Nous désignons notre préféré... Ouf, l'honneur est sauf, nous avons préféré à l'unanimité leur meilleur café et écarté d'un commun accord le café de supermarché !




Tout le monde, même Isaure, qui en bonne colombienne, apprécie !!!



Pour nous récompenser, on nous offre cafés, cappucino et chocolat maison, façon barrista ! Curieusement, décoré d'un petit chat ou d'un petit chien, Isaure - qui ne boit plus de chocolat au petit déj depuis la fin des biberons - boit le sien jusqu'au bout et en redemande ! Domitille aussi, équipée d'une paille, boit le sien sans demander son reste !





Nous repartons ravis de ces découvertes, avec force paquets du bon café de la finca à partager avec tous ceux qui passeront chez nous dans les prochains mois !

Pour nous remettre de ces émotions, déjeuner et après-midi tranquille à l'hôtel, avec sieste pour les filles, balade dans la propriété pour Paul et Papa (après un compte-rendu circonstancié de la visite du matin dans le cahier de Colombie !), ordi pour maman... Même programme a priori demain, avant de reprendre l'avion en fin de journée pour Bogota !

Je ne peux pas finir ce post du jour sans une pensée pour Emmanuel et Pauline qui rencontraient leur petite puce aujourd'hui à la Casa, et pour Baudouin qui devient du coup grand frère : félicitations ! et rendez-vous après demain pour découvrir votre belle famille au complet !

2 commentaires:

  1. Olà! J'ai adoré la visite, comme toujours si bien expliquée avec photos à l'appui. Photos, dont une a dû être prise par Paul, non? (on voit les deux parents en même temps!)
    J'ai hâte de lire le "cahier de Colombie" (volume 2!!) de Paul, pour voir comment il a apprécié ces excursions si sympas et pédagogiques! ce la ne m'étonne pas du tout qu'il soit si attentif, il a toujours adoré comprendre le pourquoi et le comment des choses -tout comme sa maman au même âge! (pour ce qui est du Papa, je n'en sais rien, mais ça a sans doute été aussi le cas!)- Les deux filles sont drôlement sages on dirait, et l'altitude n'a pas l'air de les incommoder. Quant au café d'Isaure, on voit qu'elle apprécie!
    Bisous à mes petits enfants et à vous aussi mes chéris.
    Tu ne m'as tjs pas dit la date du retour, quoique j'en aie une idée à cause d'un mail sur la page fcbk d'Armelle!...
    Papa aimerait savoir, à cause de la voiture,etc. Merci.
    Re-Bisous de
    Grand'Mère "Amè".

    RépondreSupprimer
  2. Autre chose : Le tri des grains de café m'a rappelé le tri du feijao pour la feijoada! ("Catar feijao" toma tempo!)

    RépondreSupprimer