jeudi 29 novembre 2018

Les journées se suivent et se ressemblent...

Voilà maintenant presque une semaine que nous sommes à Anapoima, et effectivement, les journées se suivent et se ressemblent, ce qui n'est pas un mal en soi ! Petit aperçu de notre journée type...

7h30 : réveil des enfants (ouf, depuis notre arrivée, ils ont rallongé leur nuit de sommeil !). Apparemment, ce serait - d'après les filles - Louis le premier réveillé. Il se lève et vient réveiller Isaure (qui dort le plus près de lui)... ce qui entraîne assez vite le réveil de Domitille... puis le nôtre quand les filles décident que c'est l'heure d'un câlin. Nous n'avons pas encore pu décider Louis à se joindre au câlin matinal, mais ça viendra, déjà il s'enhardit à rentrer dans notre chambre.

8h : en attendant l'arrivée de Liliana, notre "empleada", qui nous prépare le petit déjeuner, habillage de la petite troupe. Il faut lutter pour les habiller normalement, eux, ils enfileraient bien directement leur maillot de bain.

8h30 : petit déjeuner... pantagruélique ! Liliana nous gâte : nous avons le droit, selon les matins, à des pancakes, des arepas, des oeufs, des salades de fruits exotiques, des saucisses... En général, ce premier repas de la journée provoque un "on est vraiment trop bien ici" de la part de Paul.

9h30 : après une résistance héroïque d'une demi heure, on cède, et les enfants enfilent enfin leur maillot de bain pour la première baignade de la journée. Si on n'y met pas fin, elle peut durer jusqu'au déjeuner sans souci !









11h : je siffle la fin de la récré pour Isaure, c'est l'heure de l'école avec Maman. La maîtresse nous envoie chaque semaine un programme sur 4 jours, à adapter à notre rythme. On commence en général par le "cahier de Colombie" (petite tradition familiale, commencée lors de l'adoption d'Isaure avec Paul et perpétuée aujourd'hui par les 2 filles) : l'occasion pour elle de raconter ses aventures colombiennes... et hop, on travaille la narration, l'écriture et l'orthographe, ni vu ni connu. Puis un peu de lecture, de français et de maths. C'est souvent un peu rude (le cadre n'aide pas... et les maths, c'est vraiment pas son truc).




13h : on passe à table. Liliana nous prépare chaque jour de bons petits plats colombiens : sancocho (une sorte de pot au feu local), arroz con pollo (une sorte de riz aux petits légumes et au poulet effiloché), frijoles (qui nous rappellent un peu notre feijao brésilien), empanadas, barbecues divers et variés... Normalement, demain, c'est "ajiaco", on en salive d'avance !

14h15 : sieste pour les 2 petits. On nous avait dit que Louis ne dormais jaaaaammmmaaaiiiis ! Faux, archi faux : avec nous, il dort 1h30 chaque après-midi, sans aucun souci, il se couche sans rouspéter et se réveille frais comme un gardon et souriant. Et nous, on profite d'un temps calme in-dis-pen-sa-ble ! Isaure alterne les jours de sieste (quand elle le demande) et les jours de "Cités d'Or". Pendant ce temps, c'est le tour de Paul de se coller au travail scolaire. On récupère par mail et par whatsapp les différents cours, et c'est parti. Il a même pu rendre en temps et en heure son devoir maison de maths, la prof était épatée.

15h45 : réveil de la troupe... et re-piscine !!! Ils ne s'en lassent jamais. A peine s'interrompent-ils le temps d'un goûter. Il faut dire que même quand le temps est couvert, il fait 25° et l'eau est à la même température !


17h30 : fin obligée de la baignade, car le jour baisse. Tout le monde se rhabille et c'est parti pour les cavalcades et les cache-cache des 3 plus jeunes dans toute la maison. C'est juste épatant de voir comment ils parviennent à se comprendre et se faire comprendre. Louis imite ses 2 soeurs, et ils passent leur temps à rigoler. La vérité oblige à dire que ça ne va pas sans quelques petites frictions, car le bonhomme n'est pas encore tout à fait habitué à partager et Domitille pas toujours prête à abandonner ses privilèges de petite dernière...


18h45 : douche... collective ! Enfin, pour les 3 plus petits ! Je les mets tous les 3 dans la douche, ils se bidonnent, et en un quart d'heure, tout le monde est en pyjama !

19h : réchauffage du dîner préparé par Liliana. Trop pratique ! Un coup de micro-onde ou de casserole et hop, c'est prêt ! Pendant ce temps, Paul met en général à ses petits frère et soeurs des comptines de Colombie sur Youtube.

19h30 : à table ! On dîne tranquillement. Il faut préciser que Louis a un très bon coup de fourchette, il mange de tout, deux fois et avec de la sauce ! C'est un vrai bonheur de le faire manger, il est vraiment hyper facile ! Et plus les jours passent, et plus il se décoince à table, il rigole avec ses soeurs, fait le pitre, interpelle l'un ou l'autre (le plus souvent Papa ou Paul)... Que du bonheur !

20h15 : dodo pour les 3 petits ! Suivant les jours (et le temps de baignade dans la journée), ils s'endorment immédiatement ou chahutent un petit moment avant de s'endormir. Mais on n'a jamais eu besoin d'élever la voix.

Ensuite, on profite de la soirée avec Paul, jusque vers 22h, en jouant aux cartes (on ne se refait pas !). Extinction des feux vers 23h pour nous, les nuits sont douces et agréables !

lundi 26 novembre 2018

Petit bestiaire colombien...

Depuis notre arrivée avant-hier, nous avons croisé dans la maison ou ses alentours :
- deux chats (jusqu'ici rien de trop exotique)
- deux grenouilles (dont une "ventousée" sur la paroi de la douche des enfants)
- un drôle d'oiseau, haut sur pattes (lesdites pattes étant rouge et palmées)
- un cafard énorme (qui rappellera des souvenirs du Brésil à grand mère)
- un papillon noir et rouge foncé de 12 bons centimètres d'envergure
- une chauve souris (qui vient nous rendre visite à l'heure du dîner)
- et... une mygale grosse comme ma main !!!

Pour cette dernière, j'avoue que nous n'en menions pas large, et heureusement que Liliana, notre empleada, était là. Elle l'a estourbie avec un manche à balais et l'a repoussée aux confins du jardin... Depuis, j'avoue être nettement moins chaude pour laisser les enfants explorer "la jungle" comme l'appellent les filles...

A part ça, journée bien calme et agréable, avec juste un petit coup de cafard de Louis au réveil de la sieste. Les enfants ont du passer à peu près 5h dans l'eau, c'est à se demander comment ils n'ont pas encore des branchies et des nageoires...

Petit florilège de la journée :







dimanche 25 novembre 2018

Notre petit paradis sur terre


Nous sommes donc arrivés hier soir à Anapoima, un vrai petit paradis où la température est toute l’année de 27°. Une atmosphère très particulière puisque cette température se conjugue avec des paysages de montagnes escarpées.





Cette fois, pas de country club, mais une « finca » (comprendre une maison de vacances) située à 200m de là et appartenant au cousin de Lorena, où nous sommes comme des coqs en pâte. Jugez plutôt : une villa gigantesque, avec une superbe piscine à flan de montagne, et une adorable « empleada » qui se charge de tout pour nous : ménage, courses et cuisine. Et pour ne rien gâcher, c’est un cordon bleu ! Du coup, nous lui laissons carte blanche pour nous faire découvrir les spécialités locales. Ce midi, ce fut donc « sancocho », une sorte de pot au feu colombien avec de la viande de bœuf effilochée, du poulet, des pommes de terre, du manioc, de la banane plantin, du maïs, le tout servi sur du riz avec un délicieux bouillon. Tout le monde y a fait honneur !


Le reste de la journée, outre la messe, s’est passée entre travail scolaire et piscine. Louis découvre le bonheur d’avoir un papa et un grand frère pour le lancer en l’air et des sœurs pour nager des heures avec lui. Apparemment, il a hérité comme ses frère et sœurs du gêne « poisson » ! Un bon point pour lui !






Au revoir tout le monde !


Hier (samedi, donc), nous étions invités à la finca de Barbara, la directrice de la Casa, située aux environs de Bogota, pour un grand barbecue d’au revoir pour Louis. Décidément, cet enfant pas comme les autres a réussi à s’attirer l’amour de tout un clan et au-delà ! Etaient réunis autour de nous Lorena et ses enfants, les sœurs de Lorena et leurs enfants, plusieurs enfants de la Casa et les familles qui ont pris régulièrement leur petit garçon chez lui pour lui faire découvrir la vie de famille.

Et une ballade en charrette pour tous les enfants dans le parc de la finca de Barbara ! 

Tous les papas 


Nous craignions un peu cette journée, car nous sentions l’équilibre de notre petit dernier fragile. Mais finalement, le fait qu’il y ait tant de monde a un peu « noyé » la présence de Lorena, et il est allé de l’un à l’autre, tout en revenant régulièrement vers nous, notamment vers son papa, pour se rassurer.



Finalement, vers 17h, nous quittons la finca après moultes embrassades, pour partir directement pour Anapoima, dans les « tierras calientes » (75km de Bogota mais 2000m d’altitude en moins et donc, 10° de plus au thermomètre), où nous allons attendre tranquillement le jugement.


Lorena nous accompagne à la voiture, Louis pleure un peu, mais finalement nettement moins que les fois précédentes, et nous n’avions pas quitté le chemin de terre de la finca qu’il était consolé. Je crois que la confiance est en train de prendre…

vendredi 23 novembre 2018

Microbes 1 - Bachschmidt's family 0

Désolée pour le silence radio... mais depuis 2 jours, c'est pas la grande forme par ici...

Domitille était arrivée dimanche en traînant un virus, elle avait un bon 39° en atterrissant à Bogota et elle était shootée au Doliprane pour la rencontre avec son petit frère. Après une accalmie mardi, c'est au tour d'Isaure d'être malade mercredi, avec un virus intestinal cette fois... Et jeudi, c'est notre petit Louis qui a pris le relais, avec une petite fièvre de rien du tout mais qui l'a mis complètement KO et nous a valu aujourd'hui une journée bien grognon.

Côté parents, c'est pas la forme olympique non plus, on accuse le coup du décalage horaire, de l'altitude et des réveils aux aurores... On espère donc que la semaine prochaine, que nous allons passer dans les "terras calientes", sera plus reposante !

Côté démarche, la phase administrative est bouclée : nous avons obtenu ce matin le nihil obstat du "defensor" (qui est en quelque sorte le tuteur des enfants adoptables au Bienestar). Nous avons donc été légaliser nos signatures pour le pouvoir à notre avocat qui va donc pouvoir dès lundi introduire notre demande de jugement d'adoption auprès du tribunal des familles.

Côté Louis, en dehors des virus, il reste tout à fait craquant et affectueux. Il est très tactile et donne facilement câlins et baisers, que ce soit à nous parents ou à ses frère et soeurs. C'est vraiment trop mignon. C'est un enfant assez facile, avec lequel il n'y a pratiquement jamais besoin d'élever la voix ou de faire les gros yeux, qui mange de tout avec un appétit féroce et qui dort comme un loir (je pense qu'il dormirait volontiers davantage le matin, si ses soeurs n'étaient pas réveillées dès 6h30...).

Le plus compliqué reste la relation à Lorena. Chaque fois qu'il la voit, on sent que tout se chamboule dans sa tête. Alors qu'il est très bien avec nous, en sa présence, il se renferme, pleure pour un rien, fait des caprices, et les séparations sont chaque fois plus difficile que la fois précédente... Nous essayons de résister à ses demandes de le voir, mais certains jours, comme aujourd'hui où nous devions nous rendre à la Casa, nous ne pouvons pas y couper. Grâce à mon recadrage, elle se montre plus respectueuse de notre place, mais ça n'empêche pas Louis d'être complètement perdu... Enfin, elle prend l'avion demain soir pour partir 2 semaines en Europe, et nous, nous allons être presque 10 jours entre nous à Anapoima (là où se fait le jugement), ce qui devrait grandement nous faciliter les choses...

Au chapitre plus réjouissant, néanmoins, un petit florilège de photos de ces 2 derniers jours !

Nos petits bretons parés pour l'orage de Bogota

 Rencontre avec Pipe et Pili qui se sont tant occupés de Louis

Avec Papa et Maman





On joue, on joue, on joue !

Epuisé, je fais un câlin à mon grand frère

mercredi 21 novembre 2018

Au revoir Periquito !


Aujourd’hui, au programme, un moment plein d’émotion : nous avons rendez-vous l’école de Louis, Periquito, pour dire au revoir à la maîtresse et à tous ses petits copains !


C’est Lorena qui passe nous prendre à l’appartement, avec sa fille Laura. Elles ont commandé un gâteau Cars, et toute la déco qui va avec. Louis est extatique, naturellement !

Quand nous arrivons, nous trouvons toute la classe attablée en cercle, tout a été préparé pour notre arrivée et Louis est tout fier de présenter son papa, sa maman, son grand frère et ses sœurs ! On chante une chanson, les enfants donnent à Louis les dessins qu’ils lui ont préparé (dont un mémorable avec Papa, Maman et Louis dessinés, qu’il faudra faire encadré, et un autre avec la Tour Eiffel !).




Louis reçoit un petit diplôme et une jolie médaille, puis il fait le tour de la table pour embrasser chacun de ses petits camarades, avant d’entraîner ses sœurs visiter l’école (il ne lâchera pas une seconde la main de Domitille).

Nous offrons à notre tour aux maîtresses et aux directrices nos petits cadeaux, elles sont toutes très émues de nous rencontrer et nous pressent de donner des nouvelles de l’arrivée de Louis dans sa nouvelle école en France ! Bref, un grand moment d’émotion !!!


La suite de la journée est moins drôle : d’abord la séparation d’avec Lorena est assez difficile quand elle nous redépose à l’appartement (il faut dire qu’elle n’a pas été – selon Philippe et moi – très cohérente, car elle a souvent pris notre place sans s’en rendre compte, prenant Louis dans ses bras dans une attitude très maternelle), il nous faut une bonne demi-heure pour calmer ses sanglots… Ensuite, nous avons une petite malade : la pauvre Isaure a attrapé un virus intestinal et elle a rendu tout son déjeuner en plein restaurant… L’après-midi a donc été sur un mode plus calme, avec sieste et petit parc.



(admirez le fait que Domitille a réussi, au bout de seulement 2 jours, à faire jouer son petit frère à la poupée !!!)