Ce soir, nous sommes invités par Adriana et sa famille à fêter avec eux "la noche de la velitas". Nous découvrons à cette occasion que les colombiens partagent avec nous - et plus particulièrement les lyonnais - la tradition consistant à illuminer leurs fenêtres et leurs balcons avec des bougies en l'honneur de la Ste Vierge, pour la fête de l'Immaculée Conception. La différence avec nous, c'est qu'ils le font le 7 décembre, pour les premières Vêpres de l'Immaculée, alors que chez nous, les illuminations ont lieu le 8.
Nous aidons donc Adriana à préparer des lampions puis à les installer sur le balcon...
L'allumage des bougies est vraiment, pour les colombiens, le coup d'envoi des festivités de Noël, et donne l'occasion de se retrouver en famille et entre amis, autour d'un repas. Nous restons donc dîner avec toute la famille, grand-mère, tantes, neveux... d'Adriana, dans une ambiance très chaleureuse. Philippe démontre à cette occasion qu'à défaut de le parler, il comprend parfaitement l'espagnol, puisqu'il parvient à rebondir - en anglais - sur différentes interventions sans besoin aucun de traduction de ma part.
Finalement, le décalage à fin novembre de notre voyage en Colombie aura eu du bon : quelle joie de découvrir les traditions colombiennes autour de Noël ! Pour un peu, on aurait presque envie de rester jusqu'au 25 ! (on vous rassure, on rentre avant, les billets retour sont pris pour le 12 décembre - arrivée à Roissy le 13).
vendredi 7 décembre 2018
mercredi 5 décembre 2018
Préparer Noël à la mode de Bogota
Déjà la dimanche dernier, ça nous avait fait bizarre d'entrer en Avent en short et en petite robe d'été... Aujourd'hui nous sommes donc rentrés de plein pied dans les préparatifs de Noël à la mode de Bogota.
Ca fait déjà quelques temps que les sapins et les décorations de Noël fleurissent un peu partout. Dès la mi-novembre, quand ils ont fini de ranger les décorations d'Halloween, les bogotanais sortent les décorations de Noël ! Il y a d'ailleurs un métier qui ne doit exister qu'ici : installateur de sapin de Noël ! La main d'oeuvre est tellement peu chère qu'on paye quelqu'un pour venir installer le sapin, souvent loué d'ailleurs, et toutes les décorations de Noël dans la maison.
Aujourd'hui, Adriana nous entraîne pour voir une spécialité de Noël à Bogota : les illuminations de Montserrate.
Montserrate, nous connaissons déjà (les curieux peuvent se reporter aux billets respectifs de nos voyages de 2012 et 2015. Mais nous n'étions jamais montés de nuit, ni a fortiori pendant la période de Noël. Nous voilà donc partis pour prendre le funiculaire, et quand nous arrivons, nous pouvons constater qu'effectivement, les colombiens sortent le grand jeu pour Noël !
A première vue, ça semble très chargé... mais petit à petit on entre dans la magie de ces décors qui jalonnent toute la montée du chemin de croix vers le sanctuaire et qui sont vraiment démesurés. Les enfants ont les yeux qui brillent et courent d'une scène à l'autre en poussant des "ohhhh" et des "ahhhh" d'admiration. Le petit dernier n'est pas en reste et court partout avec ses soeurs et nous appelle à grand cri pour nous faire admirer ses dernières découvertes.
Ce qui fait également chaud au cœur, c'est que Noël, là bas, reste Noël. Un Noël chrétien, avec la crèche, les anges... le tout en version "gigantesque".
L'apothéose de la promenade, c'est la crèche à l'intérieur du sanctuaire : elle est immense, magnifique et dotée de personnages automates qui bougent : pêcheur qui relève sa ligne, charpentier qui cloue ses planches, boulanger qui sort ses pains du four... jusqu'à la Ste Vierge qui balance la mangeoire - vide pour le moment - du petit Jésus.
Emerveillés et comblés de toutes ses lumières - "C'est les plus belles décorations que j'ai jamais vues" nous dit Isaure - les 3 se sont effondrés de sommeil dans la voiture et sont allés se coucher directement sans dîner.
Ca fait déjà quelques temps que les sapins et les décorations de Noël fleurissent un peu partout. Dès la mi-novembre, quand ils ont fini de ranger les décorations d'Halloween, les bogotanais sortent les décorations de Noël ! Il y a d'ailleurs un métier qui ne doit exister qu'ici : installateur de sapin de Noël ! La main d'oeuvre est tellement peu chère qu'on paye quelqu'un pour venir installer le sapin, souvent loué d'ailleurs, et toutes les décorations de Noël dans la maison.
Aujourd'hui, Adriana nous entraîne pour voir une spécialité de Noël à Bogota : les illuminations de Montserrate.
Montserrate, nous connaissons déjà (les curieux peuvent se reporter aux billets respectifs de nos voyages de 2012 et 2015. Mais nous n'étions jamais montés de nuit, ni a fortiori pendant la période de Noël. Nous voilà donc partis pour prendre le funiculaire, et quand nous arrivons, nous pouvons constater qu'effectivement, les colombiens sortent le grand jeu pour Noël !
A première vue, ça semble très chargé... mais petit à petit on entre dans la magie de ces décors qui jalonnent toute la montée du chemin de croix vers le sanctuaire et qui sont vraiment démesurés. Les enfants ont les yeux qui brillent et courent d'une scène à l'autre en poussant des "ohhhh" et des "ahhhh" d'admiration. Le petit dernier n'est pas en reste et court partout avec ses soeurs et nous appelle à grand cri pour nous faire admirer ses dernières découvertes.
Ce qui fait également chaud au cœur, c'est que Noël, là bas, reste Noël. Un Noël chrétien, avec la crèche, les anges... le tout en version "gigantesque".
L'apothéose de la promenade, c'est la crèche à l'intérieur du sanctuaire : elle est immense, magnifique et dotée de personnages automates qui bougent : pêcheur qui relève sa ligne, charpentier qui cloue ses planches, boulanger qui sort ses pains du four... jusqu'à la Ste Vierge qui balance la mangeoire - vide pour le moment - du petit Jésus.
Emerveillés et comblés de toutes ses lumières - "C'est les plus belles décorations que j'ai jamais vues" nous dit Isaure - les 3 se sont effondrés de sommeil dans la voiture et sont allés se coucher directement sans dîner.
Retrouvailles
Aujourd'hui, pour le déjeuner, nous avions rendez-vous avec Jocelin et Margarita, nos amis colombiens qui nous avaient tant aidés lors de nos deux premiers voyages. C'était eux qui, à la demande de leur nièce, amie du foyer de Courset, nous avaient trouvé nos appartements lors de nos deux premières adoptions et qui nous avaient aidés à nous installer et à nous repérer dans le quartier.
Nous les retrouvons au Parc de la 93, près de notre appartement, pour aller manger des crèpes (pas tout à fait bretonnes) chez Crepes & Waffle, l'un des endroits préférés des enfants parce qu'ils font des super bonnes glaces.
Ils sont d'abord tout étonnés, pensant nous retrouver avec un bébé dans les bras... et découvrant un petit bonhomme déjà haut comme trois pommes ! Ils sont émus de voir les filles toute grandies et déçus de ne pas retrouver Paul. Quand on leur montre des photos, ils disent qu'ils ne l'auraient pas reconnu !
Nous passons un repas chaleureux à rattraper le temps perdu, à raconter comment les enfants ont grandi, à montrer des photos de notre nouvelle maison... Quand nous nous quittons, nous nous promettons de revenir bien vite en vacances en Colombie pour continuer à tisser ces liens si précieux d'amitié !
Nous les retrouvons au Parc de la 93, près de notre appartement, pour aller manger des crèpes (pas tout à fait bretonnes) chez Crepes & Waffle, l'un des endroits préférés des enfants parce qu'ils font des super bonnes glaces.
Ils sont d'abord tout étonnés, pensant nous retrouver avec un bébé dans les bras... et découvrant un petit bonhomme déjà haut comme trois pommes ! Ils sont émus de voir les filles toute grandies et déçus de ne pas retrouver Paul. Quand on leur montre des photos, ils disent qu'ils ne l'auraient pas reconnu !
Nous passons un repas chaleureux à rattraper le temps perdu, à raconter comment les enfants ont grandi, à montrer des photos de notre nouvelle maison... Quand nous nous quittons, nous nous promettons de revenir bien vite en vacances en Colombie pour continuer à tisser ces liens si précieux d'amitié !
mardi 4 décembre 2018
Sentencia ! C'est parti pour toute la vie !
Grand jour aujourd'hui : nous sommes allés signer le jugement d'adoption qui fait de nous les parents de Louis pour toute la vie !
Jairo est venu nous chercher aux aurores, à 7h30, avec nos valises prêtes car le programme est serré ! Nous devons aller au tribunal signer le jugement, puis faire établir le nouvel acte de naissance de Louis à notre nom et enfin, aller déposer sa demande de passeport à Bogota !
Première étape, donc, le tribunal. Nous retrouvons le bâtiment qui nous est désormais familier, avec son patio à la fontaine qui amuse tant les enfants !
Les greffiers n'ont pas changé, la juge non plus. Comme chaque fois, il faut relire attentivement le jugement pour éviter les erreurs, et comme chaque fois, il y en a (dans les dates, dans les noms...). Par contre, cette fois, nouveauté, la juge nous fait passer dans son bureau pour un petit entretien. Elle demande comment s'intègre Louis (très bien, y'a qu'à avoir comment il rigole avec ses soeurs) et nous félicite pour cette nouvelle adoption, en nous disant qu'elle nous admire pour notre famille nombreuse. En sortant du bureau, question angoissée d'Isaure : "alors, elle a dit oui, la dame ? C'est bon ? Louis va pouvoir être notre petit frère pour toujours ?" Mais oui, ma chérie, c'est un grand oui !
Enfin, nous signons le jugement et nous voilà officiellement parents pour la 4ème fois !
Vient ensuite la longue attente des diverses copies du jugement, qu'il faut certifier conforme... Pendant ce temps, Jairo file à la notaria pour faire établir le nouvel acte de naissance de Louis... malheureusement, le notaire en chef, seul habilité à le faire, n'est pas là. Pas grave, nous dit Jairo, on le fera dans une notaria de Bogota.
Nous prenons donc le chemin du retour vers la capitale, en profitant du trajet de jour pour admirer les somptueux et vertigineux paysages qui nous ramènent vers le haut plateau de Bogota. Et là... c'est parti pour les bouchons : au total, nous aurons mis 3h30 pour faire 80km...
Direction donc la notaria pour faire le nouvel acte de naissance : nouvelle déconvenue, le notaire demande un délai et il faut revenir dans l'après-midi pour chercher le nouvel acte. Du coup, impossible d'aller déposer dès aujourd'hui la demande de passeport, le service ferme à 15h...
Nous prenons donc le temps de déjeuner et de célébrer comme il se doit avec de bonnes glaces l'agrandissement officiel de la famille !
Jairo est venu nous chercher aux aurores, à 7h30, avec nos valises prêtes car le programme est serré ! Nous devons aller au tribunal signer le jugement, puis faire établir le nouvel acte de naissance de Louis à notre nom et enfin, aller déposer sa demande de passeport à Bogota !
Première étape, donc, le tribunal. Nous retrouvons le bâtiment qui nous est désormais familier, avec son patio à la fontaine qui amuse tant les enfants !
Les greffiers n'ont pas changé, la juge non plus. Comme chaque fois, il faut relire attentivement le jugement pour éviter les erreurs, et comme chaque fois, il y en a (dans les dates, dans les noms...). Par contre, cette fois, nouveauté, la juge nous fait passer dans son bureau pour un petit entretien. Elle demande comment s'intègre Louis (très bien, y'a qu'à avoir comment il rigole avec ses soeurs) et nous félicite pour cette nouvelle adoption, en nous disant qu'elle nous admire pour notre famille nombreuse. En sortant du bureau, question angoissée d'Isaure : "alors, elle a dit oui, la dame ? C'est bon ? Louis va pouvoir être notre petit frère pour toujours ?" Mais oui, ma chérie, c'est un grand oui !
Enfin, nous signons le jugement et nous voilà officiellement parents pour la 4ème fois !
Vient ensuite la longue attente des diverses copies du jugement, qu'il faut certifier conforme... Pendant ce temps, Jairo file à la notaria pour faire établir le nouvel acte de naissance de Louis... malheureusement, le notaire en chef, seul habilité à le faire, n'est pas là. Pas grave, nous dit Jairo, on le fera dans une notaria de Bogota.
Nous prenons donc le chemin du retour vers la capitale, en profitant du trajet de jour pour admirer les somptueux et vertigineux paysages qui nous ramènent vers le haut plateau de Bogota. Et là... c'est parti pour les bouchons : au total, nous aurons mis 3h30 pour faire 80km...
Direction donc la notaria pour faire le nouvel acte de naissance : nouvelle déconvenue, le notaire demande un délai et il faut revenir dans l'après-midi pour chercher le nouvel acte. Du coup, impossible d'aller déposer dès aujourd'hui la demande de passeport, le service ferme à 15h...
Nous prenons donc le temps de déjeuner et de célébrer comme il se doit avec de bonnes glaces l'agrandissement officiel de la famille !
dimanche 2 décembre 2018
Un vrai petit poisson
Depuis le premier jour ici, à Anapoima, je me dis que Louis est tellement à l'aise dans l'eau qu'on pourrait déjà lui apprendre à nager. Mais j'attendais qu'il soit réellement en confiance avec nous pour lui proposer de retirer son gilet de natation.
Ce fut chose faire aujourd'hui ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a absolument pas peur, il se lance, tête sous l'eau, boit la tasse, rigole, recommence, se lance seul... Alors, on ne peut pas vraiment dire qu'il nage, mais c'est carrément en bonne voie ! Je pense que Mamina et Bon Papa n'auront pas trop de travail l'été prochain pour le rendre réellement autonome !
Ce fut chose faire aujourd'hui ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a absolument pas peur, il se lance, tête sous l'eau, boit la tasse, rigole, recommence, se lance seul... Alors, on ne peut pas vraiment dire qu'il nage, mais c'est carrément en bonne voie ! Je pense que Mamina et Bon Papa n'auront pas trop de travail l'été prochain pour le rendre réellement autonome !
Le post botanique !
Un voyage en Colombie ne serait pas un voyage en Colombie sans le traditionnel post botanique pour Maman et Françoise ! Et autour de la maison d'Anapoima, juste en tournant la tête, on en prend déjà plein les mirettes.
Je commence par la vue, qui ce soir en fin de journée était bien dégagée avec une belle lumière.
Et puis, le tour du jardin (enfin, de la jungle comme l'appellent les filles !) où nous avons de beaux spécimen, au milieu des manguiers (oui, nous n'avons qu'à tendre le bras pour cueillir les mangues du petit déjeuner ! Il y en a tellement qu'on ne peut pas les cueillir toutes, on les entend tomber la nuit).
Je commence par la vue, qui ce soir en fin de journée était bien dégagée avec une belle lumière.
Et puis, le tour du jardin (enfin, de la jungle comme l'appellent les filles !) où nous avons de beaux spécimen, au milieu des manguiers (oui, nous n'avons qu'à tendre le bras pour cueillir les mangues du petit déjeuner ! Il y en a tellement qu'on ne peut pas les cueillir toutes, on les entend tomber la nuit).
samedi 1 décembre 2018
Hasta luego, Paul !
Aujourd’hui, nous disons au revoir à Paul, qui rentre en France
en mineur non accompagné. En effet, en 4ème, difficile de manquer
trop longtemps le collège. Nous avons négocié deux semaines avec le directeur,
à la condition qu’il travaille tous les jours à distance, grâce aux camarades
qui lui envoyaient les cours et les devoirs (il a d’ailleurs réussi à obtenir à
distance un 20/20 à son dernier devoir de maths !). Mais voilà, les deux
semaines sont bien vite passées et le départ est rude !
L’avantage du nouvel horaire du vol Air France, c’est qu’il
part à minuit, ce qui permet de profiter encore de la journée. Et pour cette
dernière journée, il aura un temps de rêve, sans doute la plus belle journée
que nous ayons eue depuis notre arrivée à Anapoima ! Et Liliana lui a
préparé pour son départ un repas typique de la région : la bandeja paisa
(on va dire que c’est la feijoada locale, ça parlera aux brésiliens qui lisent
ce blog).
A 17h30, notre chauffeur arrive. Les petits sont un peu
désolés de le voir partir, ils lui font de gros bisous et l’accompagnent jusqu’à
la voiture. Quant à nous, ça nous fait tout bizarre de finir le séjour sans lui !
Deux heures de route plus tard, nous voilà à l’aéroport…
pour apprendre que le vol est retardé d’une heure. Comme nous avions pris de la
marge, nous avons près de 5h devant nous avant le décollage ! Du coup, j’en
profite pour emmener mon grand dîner en tête à tête au restaurant.
A 23h30, enfin, nous retrouvons l’hôtesse de l’air qui doit
l’accompagner à l’avion. Ils sont quatre à voyager en tant que mineurs non
accompagnés, les trois autres sont colombiens et partent en vacances à Paris.
Et hop, le voilà parti ! Comme un vieux routard de l’avion,
le « au revoir » est viril et sans effusion ! Hasta luego, mon
grand, passe un bon voyage !
(Quant à moi, je suis coincée jusqu'à 1h30 du matin à l'aéroport - car je dois attendre 20mn après le décollage pour quitter les lieux- et j'ai 2h de route pour rentrer à Anapoima.... ça va piquer demain matin !!! Du coup je mets à profit, en écrivant ce billet, installée dans le hall des départs, en gardant à l'oeil le tableau des départs !)
Inscription à :
Articles (Atom)